MArseille - EXPO GEORGES HENRI RIVIERE

EXPO GEORGES HENRI RIVIERE
du 14 Novembre au 04 Mars - Tous les jours 11h-18h, fermé le mardi

EXPO GEORGES HENRI RIVIERE

"Voir, c'est comprendre"

Le XIXe siècle fut un temps de fondation des musées, et le XXe celui de leur développement, de leur remise en cause, de leur réinvention et souvent de leur redistribution. Avec ses collections issues du musée du Trocadéro, du musée de l’Homme et du musée des Arts et Traditions populaires, avec les questions contemporaines auxquelles il se confronte, le Mucem peut incarner une part essentielle de cette évolution grâce aux objets et aux idées transmis par un homme, Georges Henri Rivière (1897-1985).

En prenant sa vie comme fil constitutif de cette histoire, l’exposition décline l’ampleur de sa vision d’un monde en pleine transformation. Elle dresse d’abord son portrait intime – ses origines, sa formation, son univers artistique et culturel – jusqu’au moment où il va engager, avec tous ceux qu’il entraîne à sa suite, une véritable révolution des musées.

Son père est un bourgeois et sa mère est d’origine paysanne. Il se destine à la musique et découvre avec son oncle Henri Rivière, l’un des animateurs du cabaret du Chat noir, le monde des collectionneurs et des érudits, le regard d’un artiste, ami de Degas, graveur et photographe remarquable. Sa sœur, Thérèse Rivière, le suivra au Trocadéro, devenant, dès sa première mission dans les Aurès (Algérie) avec Germaine Tillion, une excellente ethnologue dont la carrière fut brisée par la folie.

Rivière est musicien et curieux de tout ce qu’apportent les années folles, de l’art moderne au jazz et à la mode, de la photographie et du cinéma au music-hall. Journaliste polémiste, participant aux revues Cahiers d’art et Documents, il s’impose au musée du Trocadéro, après avoir réalisé en 1928 la première exposition sur « Les Arts anciens de l’Amérique ». Infatigable intercesseur et organisateur d’événements chocs, prenant en exemple les musées étrangers, il conçoit le musée de l’Homme autour de ses collections ethnographiques, comme un instrument de partage social et scientifique qui s’ouvre sous le Front populaire à l’occasion de l’Exposition internationale de 1937.

Rivière comprend qu’au-delà de l’ethnologie et des cultures exotiques, il faut s’intéresser au bouleversement annoncé des cultures rurales et ouvrières des pays de France, créant durant cette même année 1937 un « musée des Arts et Traditions populaires ». Tout en restant proche des artistes – Picasso, Léger –, et de leurs mécènes, Rivière explore et analyse les savoir-faire artisanaux et toutes les facettes de l’invention populaire, de l’imagerie jusqu’aux arts du cirque. Il révèle les forces, les beautés, l’humour et les potentialités d’un monde que l’on croyait révolu.

L’exposition s’attache à dresser le portrait d’un homme, Georges Henri Rivière, qui incarne à lui seul certains des aspects les plus marquants du XXe siècle. Elle présente près de 600 documents et objets (œuvres d’art moderne, pièces d’arts populaires, objets ethnographiques, photographies, sculptures, dessins, archives audiovisuelles, etc.), issus du Centre Pompidou, du musée du quai Branly, du musée d’Orsay, des Archives nationales et principalement du Mucem qui conserve les collections diverses et signifiantes du musée des Arts et Traditions populaires.

Direction d’ouvrage : Germain Viatte, Marie-Charlotte Calafat

Avec les contributions de : Anaïs Avossa, Sophie Bernillon, Michèle Coquet, Claire Dufour, Julie Durin, Aude Fanlo, Camille Faucourt, Dominique Ferriot, Florence Gétreau, Danièle Giraudy, Zeev Gourarier, Nancie Herbin, Jean Jamin, Laurent Le Bon, Jean-François Leroux-Dhuys, Alexandre Mare, Liliane Meffre, Laure Ménétrier, Pascal Ory, Sabrina Paumier, Marie Robert, Martine Segalen, Frédérique Servain-Riviale, Fabienne Tiran.

Le XXe siècle fut le temps du développement des musées, de leur mise en cause, de leur réinvention et souvent de leur redistribution. Le Mucem incarne une part essentielle de cette évolution, grâce à ses collections issues du musée d’Ethnographie du Trocadéro, du musée de l’Homme et du musée national des Arts et Traditions populaires, héritiers de Georges Henri Rivière (1897-1985). Fasciné par l’objet, au contact des créateurs et des collectionneurs, Rivière consacra son existence aux musées, pour en faire non seulement des lieux de sauvegarde, mais aussi des espaces d’accueil des chercheurs comme des publics. En prenant sa vie comme fil conducteur, « Georges Henri Rivière. Voir, c’est comprendre » dresse le portrait d’une époque : du cabaret parisien du Bœuf sur le toit aux enquêtes ethnologiques dans l’Aubrac, jusqu’à l’invention d’un musée révolutionné, instrument de connaissance évolutif et participatif jusqu’alors sans équivalent.

Coédition Mucem / RmnGP

304 pages, environ 200 images

38 €

EXPO GEORGES HENRI RIVIERE
Le MUCEM - 7 Promenade Robert Laffont, Esplanade du J4 - Marseille
du 14 Novembre au 04 Mars - Tous les jours 11h-18h, fermé le mardi
2018-11-14T00:00:00

Tarif: Événement payant








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